•Tragedia in due cartelle


Questa cartella al collo e questa cartella in mano
Tragedia in due cartelle di V.S.Gaudio

Personaggi:
L’IMPICCATO
L’ESATTORE
QUESTA CARTELLA

· L’impiccato con questa cartella esattoriale al collo:
“Mi impicco per questa cartella esattoriale”
[in un biglietto lasciato sulla sedia]
· L’esattore con questa cartella esattoriale in mano:
“Ma quando mai, non si è impiccato per questa cartella esattoriale”

(Sipario)

L’impiccato per questa cartella e l’esattore con questa cartella:
se “per questa in mano” non è “per questa al collo”,
“con questa al collo” non è “questa in mano”?
·


La Main Noire de Georges Perec et la race fiscale italienne

La MN[=Main Noire] a emprunté à plusieurs sociétés secrètes - la Mafia sicilienne, la Camorra de Naples, les Doriani de Bari, les Fiscalrassi monténégrins - ses structures et ses méthodes. Ses membres s’appellent des mortaretti ; c’est un mot italien ( il y eut de tous temps une forte minorité italienne et maltaise à Grianta) qui signifiait à l’origine « petits mortiers » mais qui désigne en fait les fusils à canon scié dont la plupart d’entre eux se servent. Ils opèrent généralement par groupes de cinq : c’est ce que l’on appelle une « main » : quatre « doigts » et un chef, le « pouce » ; quatre « pouces » sont dirigés par un « premier pouce » ; quatre « premiers pouces » par un « grand pouce » ;  au-delà, cette organisation verticale se pare volontiers des titres plus ronflants : « chevaliers » « commandeurs », « premiers maîtres », « maîtres », « Grand-Maître ».

[Georges Perec, « 53 jours », texte établi par Harry Mathews et Jacques Roubaud, Gallimard folio 1993 : pag.98]
Et les Fiscalrassi italo-albanais sont eux la race fiscale italienne
Et les Doriani de Bari ? Qui sont-ils ?